jeudi 8 septembre 2011

Le réalisme du Pays des grottes sacrées

Au mois de mars 2011, Jean M. Auel a satisfait la soif des lecteurs qui attendaient impatiemment le dernier tome des Enfants de la terre, s’intitulant Le pays des grottes sacrées. Ce roman se discerne non seulement par son style mais représente aussi le dénouement d’une interaction entre le mode de vie néanderthalien et celui des hommes de Cro-Magnon.
Le pays des grottes sacrées, comparativement aux autres tomes, contient beaucoup de descriptions. En effet, Jean M. Auel a procédé à de nombreuses recherches avant d’écrire chacun de ses tomes et elle possède une connaissance exhaustive de la période glaciaire. Pour l’historien amateur, ces descriptions peuvent satisfaire une soif de la connaissance, tout en sachant qu’elles se rapprochent de la vérité.
Toutefois, ce dernier tome semble moins se concentrer sur le développement de la personnalité des nouveaux personnages introduits dans ce périple-ci. Ainsi, l’auteur semble presque laisser de côté l’épanouissement des diverses relations des personnages. Ce sont donc les descriptions qui font croitre l’histoire et non le développement psychologique.
Ce roman représente cependant un excellent dénouement à l’histoire. Les intéressés qui se cherchent un loisir devraient se mettre à la lecture de la série complète.

jeudi 25 août 2011

Hommage à Jack Layton

Jack Layton était plus qu’un homme politique: il était une inspiration pour la jeune population étudiante.
Je me rappelle déjà du bon Jack, dans ma jeune adolescence, alors que je ne comprenais même pas encore le plein processus du monde politique. Il m’apparaissait déjà comme quelqu’un toujours souriant, qui incarnait l’optimisme et qui provoquait des vagues de bonheur au sein de son environnement. En grandissant, Jack Layton est devenu pour moi un modèle du changement vers le meilleur.
Dans ma jeune vie d’étudiant, il n’y a aucun politicien qui m’a touché plus que Jack. En effet, je croyais pleinement à sa volonté de vouloir faire de la meilleure politique et son honnêteté face à ses intentions pour une meilleure qualité de vie canadienne était évidente. Jack n’incarnait pas cette classe de politiciens arrogants, avec des projets dont la majorité de la population ne comprenait pas le sens. Non; Jack était un pragmatique, un homme qui mettait la réalité sur table et qui était proche du peuple pour l’écouter réellement.
Jack n’oubliait aussi jamais les deux côtés de la médaille. Il était du côté des pauvres et il s’est longuement battu pour les droits des moins fortunés, en tant que conseiller et chef du Nouveau Parti Démocratique. Aussi, il est un des rares chefs des partis politiques qui a su écouter les différentes opinions et amenait l’union autour de lui, non la division. Il incarne l’union non seulement d’un large spectre politique pour travailler ensemble, mais l’union d’un Canada complet, comprenant le Québec. Jack ne jouait pas le jeu politique sur le dos des Canadiens, mais voulait à tout prix arriver à des compromis afin que le gouvernement travaille réellement pour le peuple.
J’ai été tant désolé d’apprendre la mort d’un grand homme, dont le souvenir restera profondément ancré dans mon esprit dans les années à venir. Ensemble comme Canadiens, tentons de nous rappeler le message de Jack afin de construire un monde meilleur : «Mes amis, l'amour est cent fois meilleur que la haine. L'espoir est meilleur que la peur. L'optimisme est meilleur que le désespoir. Alors, aimons, gardons espoir et restons optimistes. Et nous changerons le monde.»

mercredi 24 août 2011

Une rentrée littéraire achalandée

Dans les prochaines semaines qui suivent, il devrait y avoir un déferlement  de romans qui laissent supposer une qualité exquise sur les étagères des librairies. Parmi ceux qui seront publiés prochainement, il est intéressant d’y en recueillir un échantillon pour entrevoir la richesse littéraire à laquelle le public goûtera bientôt certainement.
D’une première perspective, les amateurs de Michel Tremblay attendent probablement impatiemment la venue du dernier tome de la Diaspora des Desrosiers, intitulé La grande mêlée. Ce dernier roman de la série complète donc l’histoire de Rhéauna, surnommée Nana, qui passe des provinces de la Saskatchewan vers le Québec, où Tremblay décrit un environnement pancanadien d’une manière réaliste digne de Zola. La grande mêlée décrira alors la réunion finale des familles, déchirée par le mode de vie urbain de la mère, Maria et du mode de vie rural de Nana, qui doit s’occuper des enfants en Saskatchewan puisque sa grand-mère est décédée. Ce dernier roman risque ainsi fortement d’être intéressant face au suspens laissé par le tome précédent.
Par ailleurs, la sortie du roman posthume de Nelly Arcan, Burqa de chair, suscitera sûrement l’attention des amateurs littéraires. On peut déjà prédire les forts sentiments évoqués par Arcan, déjà évoqués dans les deux premiers romans de l’auteur, dont la colère et le désespoir. Le titre de son œuvre posthume semble donc évoquer une thèse importante de l’auteur, selon laquelle les femmes sont emprisonnées dans leur corps en raison de plusieurs critères sociaux. L’œuvre complète sera alors composée de trois parties, soit La robe et L’enfant dans le miroir, tous les deux écrits à la première personne, et La honte, qui relate une expérience humiliante sur un plateau de télévision. Pour les impatients de la lecture de cette œuvre, celle-ci sera publiée le 16 septembre prochain au Seuil.
Dernièrement, un roman qui devrait aussi être apprécié du cercle littéraire québécois est aussi celui de Catherine Mavrikakis, Les derniers jours de Smokey Nelson. Avec son roman Le ciel de Bay City, publié en 2008, Mavrikakis a fait connaître au public un style littéraire avec des descriptions précises, tout en rajoutant le symbole d’un passé lourd chargé sur les épaules de la protagoniste, Amy, où il est parfois difficile de discerner la réalité de la fiction. Avec la publication des Derniers jours de Smokey Nelson, il sera intéressant de voir comment Mavrikakis personnifie son opinion de la peine de mort, déjà présente au sein de son essai Condamner à mort.
Ces trois œuvres ne présentent qu’un échantillon parmi tant d’autres œuvres qui seront publiées. Pour plus d’informations, la 34e édition du Salon du livre de Montréal permettra de connaître les autres œuvres publiées.

samedi 16 juillet 2011

Le populisme de François Legault

François Legault, ancien ministre péquiste et fondateur de la Coalition pour l’avenir du Québec semble toujours rester dans l’ombre alors que la scène politique évolue constamment. Avec un raz de marée orange ayant englouti le Québec, il est possible que les électeurs changent complètement la scène politique.
Personne ne peut nier que le Québec comporte une réalité différente. Effectivement, cette province demeure la seule au sein du Canada qui possède une population majoritairement francophone. On ne peut non plus se questionner sur l’importance de la langue à tous les niveaux, qu’il s’agisse de l’éducation, des normes du travail ou une panoplie d’autres domaines.
Avec l’effritement progressif du Parti Québécois, certains peuvent de demander si les Québécois ne semblent plus avoir la volonté de protéger leur langue et leur héritage.  Toutefois, ce n’est pas un épuisement des électeurs de protéger leur langue et leur culture, mais c’est plutôt une fatigue d’une scène politique qui ne tourne qu’autour du statut qu’a le Québec au sein du Canada.
Pour le Parti Québécois sous Mme Marois, l’importance est de gouverner d’une manière souverainiste jusqu’à l’établissement d’un référendum qui déterminera le statut constitutionnel du Québec. François Legault semble être arrivé juste au bon moment, où l’élection fédérale de mai a grandement démontré que les Québécois semblaient trouver le débat constitutionnel comme une question qui empêchait de vraiment faire progresser certains problèmes sociaux ou encore économiques.
Dans cet ordre d’idées, il est alors clair que François Legault se sert de plus en plus du populisme afin de gagner des partisans qui pourraient bien lui servir à la prochaine élection provinciale. Non seulement Legault propose une stratégie de statut quo quant à la question du statut constitutionnel du Québec pour l'instant, mais il recrute en plus des personnes notables de gauche et de droite. Il a alors pris un débat qui affecte non seulement les Québécois, mais l’ensemble de la politique mondiale qui est souvent divisée entre la gauche et la droite politique.
Tout compte fait, François Legault reste toujours dans l’ombre et l'on sait peu de ses intentions. Il semble plutôt mouler son possible parti dans l’attente de l’évolution de l’attente des Québécois envers un gouvernement. Legault se présente alors comme une des premières figures populistes québécoises qui construira sa base électorale sur l’opinion générale de la population plutôt que sur un débat sans réponse qui ne fait que durer des décennies.

jeudi 14 juillet 2011

Le soulèvement du plafond de la dette américaine vs la partisannerie politique

Depuis quelques semaines, les négociations quant à l’accord du soulèvement de la dette américaine occupent une grande place au sein des médias. Faute de cet accord avant le 2 août, le gouvernement américain se retrouvera pour la première fois de l’histoire en défaut de paiement. En s’approchant de plus en plus de l’élection présidentielle de 2012, il est possible de s’apercevoir que cette crise se transforme de plus en plus en enjeu électoral.
D’un côté, le président Obama propose des hausses d’impôts aux contribuables possédant un salaire plus élevé par rapport à la moyenne et de hausser le plafond de la dette américaine, qui s’élève déjà à 14,46 trillions. D’un autre côté, les Républicains proposent de procéder à des coupes au sein des dépenses gouvernementales et plusieurs représentants républicains du Congrès s’opposent même à la hausse du plafond de la dette.
Alors que les États-Unis sortent progressivement en boitant d’une crise économique atroce, il n’est pas du tout temps d’adhérer à une telle partisanerie. De tendance plus démocrate, je crois que les gens les plus aisés devraient contribuer au paiement de la dette. Mais puisque la chambre est maintenant majoritairement républicaine, il faut arriver à un accord qui satisfait les deux parties.
Pendant l’élection de mi-mandat, les Républicains se sont présentés comme ceux qui s’opposeraient au président Obama en représentant le peuple américain. Ils se sont aussi présentés comme la voix de la négociation et comme le parti qui ne bloquerait pas de décisions importantes qui endommageraient l’avenir du peuple américain. Toutefois, les négociations quant à l’accord de la dette montrent tout le contraire.
Effectivement, la majorité des Républicains ne semble pas bouger d’un pas quant à la question que les gens plus aisés subissent une hausse d’impôt. En ne voulant pas bouger de leur camp, les Républicains semblent plutôt se présenter comme les bloqueurs de la négociation au nom d’une partisanerie qui ne fait que compromettre l’avenir économique des États-Unis. Non seulement ne veulent-ils pas modifier leurs positions, mais certains ne daignent même pas écouter ce qu’ont à dire les Démocrates, tels que démontré par le comportement le chef de la majorité de la chambre Eric Cantor, qui a tout de suite quitté la chambre des négociations en entendant parler d’une hausse d’impôt.
Obama, quant à lui, a même suggéré les dires de M. Ronald Reagan, qui dit qu’en temps de crise, un mélange entre les hausses d’impôt et les coupes de dépenses gouvernementales sont nécessaires. À ce jour, les Démocrates semblent avoir été ceux qui ont ajusté le plus leur positions pour satisfaire à l’idéologie républicaine d’un État moins interventionniste. Après tout, les Républicains devraient se rappeler que le peuple en tant que clients est celui qui est derrière le succès des entreprises et que si on ne fait que couper les dépenses gouvernementales, le peuple aura alors moins de moyens d’investir dans l’économie. Les Républicains devraient alors peut-être creuser profondément afin de retrouver leurs vieilles racines reaganiennes afin de trouver un accord plus équilibré.
D’un autre côté, en laissant ma propre idéologie de côté, la crise de la dette américaine représente une parfaite occasion de réaliser des grandes faiblesses du système politique américain. En possédant des élections de mi-mandat, le gouvernement américain ne peut réaliser pleinement ses plans d’ordre fiscal ou social. Et lorsque survient alors une crise où une solution doit être trouvée rapidement, la partisanerie fait alors surface et sacrifie l’avenir du peuple américain. Cette crise économique permettra peut-être au futur d’arriver à une décision plus unilatérale en réfléchissant aux défauts actuels du système politique américain.