jeudi 14 juillet 2011

Le soulèvement du plafond de la dette américaine vs la partisannerie politique

Depuis quelques semaines, les négociations quant à l’accord du soulèvement de la dette américaine occupent une grande place au sein des médias. Faute de cet accord avant le 2 août, le gouvernement américain se retrouvera pour la première fois de l’histoire en défaut de paiement. En s’approchant de plus en plus de l’élection présidentielle de 2012, il est possible de s’apercevoir que cette crise se transforme de plus en plus en enjeu électoral.
D’un côté, le président Obama propose des hausses d’impôts aux contribuables possédant un salaire plus élevé par rapport à la moyenne et de hausser le plafond de la dette américaine, qui s’élève déjà à 14,46 trillions. D’un autre côté, les Républicains proposent de procéder à des coupes au sein des dépenses gouvernementales et plusieurs représentants républicains du Congrès s’opposent même à la hausse du plafond de la dette.
Alors que les États-Unis sortent progressivement en boitant d’une crise économique atroce, il n’est pas du tout temps d’adhérer à une telle partisanerie. De tendance plus démocrate, je crois que les gens les plus aisés devraient contribuer au paiement de la dette. Mais puisque la chambre est maintenant majoritairement républicaine, il faut arriver à un accord qui satisfait les deux parties.
Pendant l’élection de mi-mandat, les Républicains se sont présentés comme ceux qui s’opposeraient au président Obama en représentant le peuple américain. Ils se sont aussi présentés comme la voix de la négociation et comme le parti qui ne bloquerait pas de décisions importantes qui endommageraient l’avenir du peuple américain. Toutefois, les négociations quant à l’accord de la dette montrent tout le contraire.
Effectivement, la majorité des Républicains ne semble pas bouger d’un pas quant à la question que les gens plus aisés subissent une hausse d’impôt. En ne voulant pas bouger de leur camp, les Républicains semblent plutôt se présenter comme les bloqueurs de la négociation au nom d’une partisanerie qui ne fait que compromettre l’avenir économique des États-Unis. Non seulement ne veulent-ils pas modifier leurs positions, mais certains ne daignent même pas écouter ce qu’ont à dire les Démocrates, tels que démontré par le comportement le chef de la majorité de la chambre Eric Cantor, qui a tout de suite quitté la chambre des négociations en entendant parler d’une hausse d’impôt.
Obama, quant à lui, a même suggéré les dires de M. Ronald Reagan, qui dit qu’en temps de crise, un mélange entre les hausses d’impôt et les coupes de dépenses gouvernementales sont nécessaires. À ce jour, les Démocrates semblent avoir été ceux qui ont ajusté le plus leur positions pour satisfaire à l’idéologie républicaine d’un État moins interventionniste. Après tout, les Républicains devraient se rappeler que le peuple en tant que clients est celui qui est derrière le succès des entreprises et que si on ne fait que couper les dépenses gouvernementales, le peuple aura alors moins de moyens d’investir dans l’économie. Les Républicains devraient alors peut-être creuser profondément afin de retrouver leurs vieilles racines reaganiennes afin de trouver un accord plus équilibré.
D’un autre côté, en laissant ma propre idéologie de côté, la crise de la dette américaine représente une parfaite occasion de réaliser des grandes faiblesses du système politique américain. En possédant des élections de mi-mandat, le gouvernement américain ne peut réaliser pleinement ses plans d’ordre fiscal ou social. Et lorsque survient alors une crise où une solution doit être trouvée rapidement, la partisanerie fait alors surface et sacrifie l’avenir du peuple américain. Cette crise économique permettra peut-être au futur d’arriver à une décision plus unilatérale en réfléchissant aux défauts actuels du système politique américain.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire