jeudi 24 mai 2012

The sunshine that didn't come after the storm: Youth unemployment


I remember being in my late years of elementary schools, teachers kept repeating us that we were the lucky generation, with plenty of opportunities regarding careers ahead of us. They kept saying that since baby-boomers were to retire as we were going to enter the labour market, a bunch of positions would then be available for us. Growing up now as a university graduate pursuing my studies in law, from what I keep hearing recently, I can say that these prospections have only served to deceive me.

Even though I don’t position myself as being on the student associations’ side concerning the rising tuition in Quebec, I think it’s primordial that we stress the realities of the job market that awaits young students like me. I think it’s a grim portrait that has not been painted enough by the student association and could be a convincing argument for their cause since the government barely made a move on this problem.

Since the economic slump of 2008-09 age groups beside the youth, which is defined in the 15 to 24 year of age range, have recovered from the approximate 430 000 jobs losses.  The employment in the youth age group, on the other hand, is still 250 000 jobs short of the pre-recession level. On top of that, the Canadian youth is facing unique challenge, even though their generation is known as the one suffering the most during recessions. The range of people aged 60 or older actually gained 100 000 jobs while all other age groups actually lost jobs. Apart from facing competition from their own age cohort, young people also have to compete with people older than they are that have been dismissed during the recession.  The OAS reforms proposed by the Conservatives will mean even more people will stay in the jobs market later.

When a young person does find a job, all there seems to be available to them is contracts, much often without benefits. So instead of having a normal life, where one usually settles down, buys property and thinks about having a family, youths are traveling from one contract to another and lose hope towards stability. This not only hurts the youth itself but the economy in general since the youth has not been empowered with a higher buying privilege.

Don’t get me wrong, I’m not trying to start a generation war like many editorialists seem to do every weeks. But the fact is that less jobs are available for young people while our generation will probably be the one paying the most taxes to afford a sustainable health care for everybody. I find it sad and angering how we have been a forgotten generation since we will be the backbone of living standards for older Canadians.

Some people say that going back to school even after completing your bachelor’s degree will certainly help you in finding a job. But as I’m going into my first year of law school this year, more and more studies seem to point out in a shortage of articling position for law graduates and difficulties in finding a job in the traditional practice of law. But school is obviously not for everyone and if every youth would decide to go to university, our world would collapse in chaos. The Globe and Mail recently reported an increase in NEET, neither in education , employment or training, which proves that more and more people are totally disconnected from the labour market and more and more people might be socially isolated.

It’s time to claim to our government more action towards stimulating initiative for young people. Not only will it serve our generation but the older ones too, as we represent the possibility of a bright future for our country.

Cornertalk.org, February 22nd 2012

mardi 15 mai 2012

La démission de Line Beauchamp, les étudiants encore dans les nuages


«Pour quelle entreprise privée ira travailler Line #Beauchamp maintenant?»

 Ou encore, «Ce n'est pas la démission de Line Beauchamp que veulent les étudiants en grève, c'est l'annulation de la hausse. #modesolution #ggi»

Dix minutes après l’annonce de sa résignation comme ministre de l’Éducation et députée de l’Assemblée nationale, Line Beauchamp a été au centre des discussions sur Twitter comme celle-ci et le sujet était la tendance la plus populaire pendant plus de deux heures hier. Certains ont préféré se moquer tout court de la ministre, d’autres ont souligné l’événement d’un ton ironique tandis que d’autres, comme Denis Coderre, ont tenté de rappeler le caractère humain de Mme Beauchamp et son héritage en tant que politicienne accomplie.

La réaction des différentes associations étudiantes, quant à elle, s’est faite dans le respect et Léo Bureau-Blouin, de la FECQ, a tenu à souligner l’importante contribution de Mme Beauchamp à la vie politique. Gabriel-Nadeau Dubois de la CLASSE, lui, fait valoir que cette résignation ne représente pas une victoire. Maintenant, l’ensemble des associations espère que Michelle Courchesne, nouvelle ministre de l’Éducation, fera preuve de plus d’ouverture.

Cependant, les associations étudiantes ne réalisent pas que le même discours sera répété par le gouvernement et il serait très étonnant que le gouvernement accepte de faire plus de concessions. Effectivement, Mme Beauchamp a justifié son retrait de la vie politique par le refus des associations étudiantes de bouger d’un pouce de leur position. Encore pire, on semble plutôt assister à un durcissement du ton du gouvernement face à la grève étudiante et aux manifestations. M. Raymond Bachand, ministre des Finances, a déclaré ce matin que la porte serait ouverte à une loi spéciale qui rétablirait l’ordre et ferait respecter les injonctions pour la reprise des cours si jamais les associations étudiantes campent encore dans leur position après la discussion avec la nouvelle ministre de l’Éducation.

Personnellement, je trouve qu’il est difficile de comprendre comment le respect des injonctions n’est encore pas appliqué. L’ordre de la société repose sur notre système judiciaire et un refus d’obtempérer à un ordre de la cour ouvre les vannes vers une anarchie de la société. N’importe quel groupe pourrait décider de se révolter contre une politique gouvernementale, qu’il s’agisse de hausse d’impôt ou encore de l’électricité. Tout citoyen se doit de respecter l’ordre judiciaire et une minorité de la population ne devrait pas être au-dessus de la Loi.  

D’ailleurs, je trouve que les grands perdants de ce conflit sont les contribuables puisque ce sont à eux que sera transmise la facture des heures supplémentaires des policiers et leurs intérêts n’ont été que très peu considérés dans cette crise.  De plus, les manifestations se sont constamment attaquées aux citoyens de Montréal qui, après tout, n’ont rien à voir dans ce conflit.

Ce que je ne comprends pas non plus, c’est comment les associations étudiantes veulent avoir le même statut légal que les syndicats pour ne pas être victimes d’injonction. Cependant, un syndicat est là pour négocier et représenter les travailleurs tandis que les groupes étudiants proposent des solutions irréalistes qui ne seront évidemment jamais respectées. Même si je trouve parfois les propositions syndicales un peu exagérées, au moins, la plupart du temps, le conflit cesse après une entente du juste milieu après que des propositions concrètes et réalistes soient faites pour vraiment amener une action pour les travailleurs et non pas un idéalisme irréalisable.

Tout cela dit, je crois que les étudiants se sont vraiment mis la population de côté alors qu’ils auraient pu utiliser les médias à leur avantage. Au contraire, les étudiants ont accusé les médias, en particulier La Presse de Power Corporation, de se ranger du côté gouvernemental. Pire encore, des journalistes qui se sont rangés du côté étudiant et qui couvraient les événements dans les rues se sont fait violenter et l’on refusait de leur parler. En s’attaquant à la liberté d’expression des médias, on peut voir que la stratégie des associations étudiantes est vraiment désespérée, comme on le voit souvent chez les grands perdants politiques.

Plutôt, les étudiants devraient comprendre que le renouvellement se fait grâce à notre système démocratique. Il aurait été beaucoup plus stratégique de se rallier l’opinion publique à l’aide de forts moyens médiatiques afin qu’aux prochaines élections, un gouvernement qui serait plus favorable aux politiques étudiantes remporte le pouvoir. La population semble maintenant plutôt du côté gouvernemental en raison de l’intransigeance des étudiants et des manifestations parfois violentes.

Alors chers étudiants, je crois que c’est le temps de se sortir la tête des nuages et que la bataille si elle continue de cette manière s’avère perdue. Arrêtez de faire gagner des appuis au gouvernement Charest jour après jour!

La Presse, 15 mai 2012

dimanche 13 mai 2012

L'avenir économique en Europe




Les élections en France et en Grèce ont amplifié la volonté du peuple d’un changement dans les stratégies européennes économiques et l’on assiste en quelque sorte à un rejet de l’austérité comme manière de parvenir à une solution pour contrer la crise économique. Quoique je crois qu’un plan d’austérité est absolument nécessaire et que je suis un peu pessimiste quant au changement des structures de pouvoirs économiques probables après les élections, il est aussi évident que l’Europe doit aussi posséder un plan de croissance et que les coupes seules ne peuvent amener vers la sortie de la crise.

Je trouve qu’il est un peu dommage que les politiques centristes aient fait l’objet de peu d’attention et que les partis polarisent souvent l’opinion publique. Personnellement, François Bayrou gagnait mon estime par son esprit pragmatique en se distançant des étiquettes de gauche et de droite.  Bayrou se concentrait plutôt sur la nécessité de réduire la dette publique, et ce par des mesures qui sont chéries par la droite et la gauche, telles qu’un gel des salaires des fonctionnaires, la hausse des taxes sur le capital des plus riches et une diminution des exemptions de taxes.

Cependant, je ne crois pas que l’élection de François (ce nom semble très populaire en politique française…François Bayrou, François Hollande, François Mittérand…) Hollande soit nécessairement une catastrophe pour la France et que les répercussions ne soient que négatives. Il est vrai que depuis que les socialistes ont pris le pouvoir la dernière fois sous François Mitterrand, le taux de chômage est passé de 6% en 1981 à 9,6% en 1993 (même si le taux de chômage a atteint 10% en 2010 sous Nicolas Sarkozy, UMP). Cependant, les socialistes ont aussi prouvé qu’ils pouvaient être pragmatiques et ils entretenaient quand même une bonne relation avec la droite, comme démontré par la relation entre François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Kohl, qui est du même parti politique que la chancelière conservatrice actuelle Angela Markel. Il est donc pour moi préjugé de dire que les relations franco-allemandes se détérioreront drastiquement sous la présidence de Hollande.

De plus, il est clair qu’il y a un déséquilibre au niveau des échanges commerciaux au sein de l’Europe. Ainsi, l’Allemagne a bénéficié d’une expansion macroéconomique en concentrant son économie sur l’exportation et celle-ci représente plus d’un tiers de son PIB. La Grèce, quant à elle, est un pays majoritairement de consommation et son pourcentage de consommation domestique représente plus de 92% de son PIB, ce qui s’explique par un crédit très accessible et des salaires qui augmentent alors que la productivité de va pas de même. Un plan de croissance pourrait possiblement apporter certaines solutions quant à une possibilité de diversifier l’économie grecque, ce qui ne veut pas dire que de strictes mesures d'austérité doivent être mises de côté.

Je ne crois pas possible que l’idéalisme socialiste de Hollande puisse être mis en action. Plutôt, il semble probable que Hollande apportera des éléments nouveaux au plan d’austérité mis à l’avance surtout par Sarkozy et Merkel et qu’il pourra peut-être apporter de nouveaux éléments qui favorisent la croissance aux côtés de l’austérité. Je crois qu’il est quand même favorable d’avoir un plan équilibré et que l’austérité seule n’a pas donné des résultats très favorables. Par exemple, l’Espagne est sûrement le pays qui a le mieux appliqué le régime minceur de l’austérité et ce pays se retrouve maintenant dans une situation comparable à la Grèce, avec un taux de chômage de plus de 20%. Il est clair que l’Europe a besoin d’une voix nouvelle, mais que cette voix doit être plutôt pragmatique qu’idéologique et partisane.

Le problème qui reste toutefois au sein de la zone européenne est celui des finances de la Grèce et en se fiant aux résultats des élections, il est encore très loin de se régler et ce sont les problèmes de ce pays et sa possible banqueroute qui pourraient entraîner toute l’Europe dans une catastrophe économique, tout en affectant tout le marché international. Le vote grec n’a jamais été autant fragmenté et les partis pro-européens et pro-austérité n’ont jamais obtenu autant de pires scores, tels la Nouvelle Démocratie et les négociations qui ont lieu penchent plutôt vers un échec et vers de possibles nouvelles élections, ce qui plongerait la Grèce encore plus dans le chaos et lui empêcherait sûrement de recevoir de nouveaux fonds européens. Après les élections, un climat de très grande instabilité politique règne en Grèce et comme dans toute période de crise, l’on a assisté à la montée de partis extrémistes qui profitent de la peur des gens afin de propager une idéologie xénophobe. La même chose est arrivée en France avec le résultat assez spectaculaire du Front National de Marine Le Pen, qui a récolté plus de 18% des voix. Je ne peux que m'étonner devant un tel score puisque ce parti était dirigé par un chef, il n'y a pas très longtemps, qui reniait l'Holocauste...

Bon la situation en Grèce explique en grande majeure partie mon pessimisme. Mais j’espère qu’une possible réorientation du plan fiscal européen pourrait dépolariser la situation économique afin que l’avenir ne soit pas noir pour l’Europe, sans non plus dépenser aveuglément en stimuli économique.

Leglobe.ca, 6 mai 2012

vendredi 11 mai 2012

Using the economy to amend the law


During the leadership debate for the May 2011 federal election, constantly hammering the word economy to every question of his opponents, it became clear that the conservative government’s only priority would be the economy and that everything else should subsequently be evaluated in a monetary way. With the restriction of the time for the debate surrounding the deposition of the 2012 federal budget, it has become evident that even the budget and the economy have become a pretext for major amendments to important policies and the law.

Don’t get me wrong, even though I’m not a big fan of this government, there isn’t only bad things that have been included in this budget. For example, the budget includes 110 million per year in funding to the NRC-RAP, which supports research carried out by small and medium sized businesses. There will also be 50 million over 2 years to the Youth Employment Strategy to assist young people to get hands-on experience and the skills they need to enter the labour market. But the fact that this government is planning to change the age of eligibility for OAS from 65 to 67 counteracts that same measure.

The freaky thing about this budget is how it proposes the amendment of 60 laws, eliminates about half dozen others and how it rewrite the Canadian Environmental Act, the Fisheries Act, the Species at Risk Act, the National Roundtable on Energy and the Environment Act. On top of that, they reduced the debate time allowed for the deposition of the budget while it accounts for more than 400 pages!  This budget isn’t simply about fixing an economic plan for our country but it also has the intent of shutting down any opposition in the less amount of time possible. To get big businesses rolling as fast as possible, the Harper government has drastically reduce examination measures on projects that could well harm our environment and affect multiples communities from the West to the East coasts of Canada.

" The number of measures that are going to fundamentally change how Canada works, and doesn't work in fact, are all in this budget billIt's an abuse of their power. It's an abuse of this mechanism. And the government knows it" , says New Democrat MP Nathan Cullen.

It just doesn’t make any sense at all that issues as diverse as business funding, retirement measures and the environment included in this budget are all debated on the same period of time instead of breaking them apart. On top of that, by eliminating the long-form census, the Harper government can claim the effectiveness of their measures since the objective statistics that could of contradicted them are now gone. Not only does this government shuts down every opposition and tends to paint a radical image of them, it makes sure that objective data that goes against its ideology is not available to justify a different approach than what they propose.

Even though majority governments have carte blanche on pretty much every measure it attempts to pass, history shows us that a strong opposition can change debated motions. The Liberals during Brian Mulroney’s premiership have used the media during the deposition of his budget to attract the attention of the public so that growing opposition could provoke an amendment. The Reform Party also successfully used the same tactic during the deposition of the budget under premier Jean Chrétien.

Now it’s the turn of this Opposition, particularly the New Democrats as the Official Opposition, to do the same and transform the deposition of the budget as a debate, as it should be for any amendment of laws. It is the core essence of our democracy that is in danger if we don’t.

The Globe and Mail, April 30th

mardi 1 mai 2012

A true canadian hero

In the wake of the Kony 2012 campaign that went viral a few months ago, it made me remind that it’s simple to appear as a hero by appealing to people’s emotions and using outdated facts, while in reality those people don’t do much to change the situation of child soldiers in Africa. For me, a true example of a Canadian hero that dedicated his whole life towards peace and ending the use of children as soldiers fighting in governmental and rebel armies is Senator Roméo Dallaire.
On one hand, I think it’s good that an organization such as Invisible Children helped spread the word about a gruesome psychopath killer that ruins the childhood of thousands of people in Africa. On the other hand, I find it pretty sad that this problem has been around for almost thirty years and that people and media barely made an effort to mention it and that people now act that they care about problems in Africa just by watching a simple video.
So people now seem to know a lot more about the Kony 2012 campaign then they do about the heroic work of the Hounourable Roméo Dallaire.
Mr. Dallaire was sent to Rwanda to monitor the respect of the Ashura Accords during the Rwandan Civil War. However, he had witnessed the contrabands of war weapons and even after sending a telegram to the UN, he got the order not to seize those weapons. Mr. Dallaire had to stay in Rwanda, seeing 800 000 to a million Tutsis and moderate Hutus get massacred by the most horrific ways, while also being outnumbered by rebel forces since the UN refused to send more troops. Even UN officers got killed during the genocide but that didn’t stop Roméo Dallaire from protecting areas where he knew Tutsis were hiding and it is estimated that he saved approximatively  30 000 lives while risking his own every dayé.
Two years ago, I heard about his book that came out, They fight like soldiers, they die like children but I’ve only red it recently. Instead of watching a 30minute video that just seems to appeal emotionally for funds, which don’t seem accountable for, people should read this book and realize the huge number of atrocities committed by armies that recruited child soldiers. Being a lieutenant-general on the field in Africa and having been in the army for over 35 years, I think Senator Dallaire is a lot more qualified than anyone from Invisible Children could ever claim.  He also exposes how UN forces are sometimes forced to kill child soldiers and how armies then often use those children as psychological weapons to make their opponents hesitate before firing. In his book, not only does he expose how children are drugged and abused to serve the sick purpose of some armies but he proposes concrete solutions to eradicate this sad phenomenon. He explains as well the difficulties of reintegrating a child soldier to a normal life and the saddening realities of children being judged in their home country for crimes they were coerced to commit. I strongly recommend reading this book, even if it’s not easy to read emotionally. People need to know the concrete reality that’s behind these horrible phenomena.
Likewise, an article in the Toronto Star (http://www.thestar.com/news/world/article/1168534--child-soldiers-romeo-dallaire-s-wrenching-return-to-africa-s-gang-warfare) described how Dallaire is returning to Congo to negotiate the transfer of child soldiers so they can live normal lives again. It really heathens my heart to see the possibility of a second life for these children, thanks to Mr. Dallaire that is still dedicating his time to fight for the welfare of these children so they can grow up like a normal human beings and not like a human killing machine. He is even helping the reconciliation of two people that were part of two belligerent factions that were killing each other just says ago.
For those interested in helping Roméo Dallaire’s cause, you should visit the Child Soldier Initative website’s (http://childsoldiersinitiative.org/) and know that a true Canadian hero is still protecting the basic human rights of oppressed children overseas.
Picture taken from the Indigo website