vendredi 15 juin 2012

Après Bob Rae, quel est l'avenir du PLC?


Après que Bob Rae ait annoncé son intention de continuer à remplir son  rôle de chef par intérim du Parti libéral du Canada et de renoncer à se lancer en campagne pour obtenir le poste permanent, l’avenir du Parti libéral est encore davantage incertain.

Je crois que Bob Rae a pris une décision très sage en décidant de ne pas participer à la course. Effectivement, depuis qu’il est à la tête du parti libéral, le parti a peu bougé en ce qui concerne les intentions de vote dans les sondages, même si ceux-ci ne valent pas grand-chose lorsque les prochaines élections ne sont que dans trois ans. Ayant tenté de ravir les rênes du PLC deux autres fois auparavant, M. Rae n’était aussi pas l’idée que l’on pourrait se faire d’un renouvellement du parti.

Cependant, loin de moi l’intention de dire que M. Rae est un homme politique incompétent. En prenant cette décision, il a respecté une promesse et a laissé ses propres intérêts pour le bien-être du parti. De plus, M. Rae possède une énorme expérience politique qui est un atout essentiel aux libéraux. Il a aussi prouvé sa grande capacité à s’attaquer au bilan des Conservateurs lors des périodes de questions et s’est profilé comme un très habile orateur.

Peu après l’annonce du refus de Bob Rae de se présenter à la course au leadership, on apprend de plus en plus des médias que la pression est davantage exercée sur Justin Trudeau pour se présenter en tant que candidat à la chefferie du PLC. Pour certains, M. Trudeau est vu comme le sauveur du parti qui permettrait une remontée du Parti libéral. Bon, on peut certainement s’attendre à ce que celui-ci décide de se lancer dans la course, mais la prédiction des médias en ce qui concerne les intentions de Rae se sont avérées être complètement fausses. Je veux rester prudent pour l’instant, mais il est quand même intéressant d’analyser la situation avec Trudeau dans la course pour obtenir le poste de chef du parti.

Il est indéniable que Justin Trudeau représente un espoir de renouvellement par sa jeunesse au PLC, tout en creusant en quelque sorte dans les racines du parti avec le nom Trudeau. M. Trudeau est grandement présent sur la scène médiatique et possède un charisme que nul autre politicien au sein du Parti libéral n’espère même atteindre. Il a une des plus grandes armées de suiveurs sur Twitter et incarne les valeurs des jeunes militants au sein du PLC qui, comme démontré dans la dernière conférence du PLC, commence à être de plus en plus important.

En même temps, il est important de ne pas considérer Justin Trudeau comme un sauveur juste par son nom. M. Trudeau possède encore assez peu d’expérience politique en comparaison avec les autres possibles candidats à la chefferie et face au chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair. Dans le même ordre d’idées, M. Trudeau a très peu exposé son idéal gouvernemental en raison de son nombre d’années au Parlement qui est plus petit que ses possibles adversaires. De plus, le nom Trudeau rappelle le Programme énergétique national de son père et il est possible que ce nom aliène les électeurs de l’Ouest canadien. De plus, plusieurs observateurs conservateurs se réjouiraient d’une élection de Justin Trudeau en tant que chef des Libéraux. Effectivement, cela polariserait encore plus le débat qu’il ne l’est en ce moment et diviserait les forces progressistes.

En plus d’une possible entrée de Trudeau dans la course à la chefferie, plusieurs autres possibles candidats rayonnent par leur compétence, sans toutefois arriver à la cheville de Trudeau en ce qui est du charisme politique. On entend souvent parler du nom de David Mcguinty, qui a été avocat avant environnemental avant de devenir député et qui est une voix forte du parti libéral dans la critique environnementale. Marc Garneau semble aussi l’intention de se déployer dans la course au leadership. Astronaute connu et ancien recteur de l’Université Carleton et ayant reçu plusieurs prix nationaux, Garneau s’est aussi avéré être un parlementaire compétent.

Pour gagner la voix des électeurs, le Parti libéral devrait toutefois tenter de se distancer du Nouveau Parti démocratique et d’incarner la position centrale qu’il a occupée pendant de maintes décennies. Le parti a besoin d’incarner l’image de la fiscalité responsable telle que réclamée par les Conservateurs et souvent oubliée par les Néo-Démocrates. Le Parti libéral a aussi besoin de se dorer d’une image progressive et promouvoir la liberté individuelle, tout en amenant un sentiment de collectivité fort, principe au cœur du libéralisme classique. Finalement, le Parti libéral doit amadouer les électeurs de l’Ontario puisque cette province est la clé du parti qui espère remporter les élections.

Mapleleafweb.com

dimanche 3 juin 2012

For a sustainable economy, without excluding the oil sands

As I’m watching the media reactions regarding Tom Mulcair’s comments about the development of oil sands, I think this debate has been grossly simplified by the media. Even though I don’t necessarily agree that Canada is suffering from the Dutch disease, I do think that there needs to be changes regarding the implementation of environmental laws.
It’s not fair that taxpayers should bear the costs of the damage done on the environment by petroleum companies. Our current laws certainly don’t support a sustainable economy and oil companies are barely liable if big oil spills do occur, like the one in the Gulf of Mexico that was associated with British Petroleum.
Even though that story is still fresh in our memories, the story behind who paid the bill for one of the biggest spills in history is still a mystery to a vast majority of the population. The Oil Spill Liability Trust Fund states that operators of offshore rigs face no more than 75 millons $in liability for damages that could be claimed either by the government, individuals or companies. There is also a $1.6 billion fund that has been set up but it hasn’t been financed until the 1990s and the cap of liability has been set up in exchange of an 8 cents tax on every barrel produced. But the damage done by British Petroleum has far exceeded these amounts at $40 billions.
In Canada, the situation is even worse regarding those regulations. The Canada Oil and Gas Operations Act (COGOA), the Canada-Newfoundland Atlantic Accord Implementation Act and the Canada-Nova Scotia Offshore Petroleum Resources Accord Implementation Act, who regulates offshore oil activities, set the liability cap from $30 millions to $40 millions, sometimes even less. That means that if a disaster strikes Canada, legally, it’s the taxpayers that foot the bill for these huge expenses!
Meanwhile, some Democrats have tried, unsuccessfully, to raise the liability cap of oil companies from $75 million to $10 billion. On the other side, JP Morgan Chase has even claimed that oil spills lift up the GDP of the country since cleanups require the development of a strong labour force. While this argument is true since more than 4000 people were hired and that these contracts were estimated to be worth more than 4 to $6 billion, I think this argument is a total misunderstanding of macroeconomic principles since industries like fisheries and tourism were deeply affected. On top of that, the economy is used as a mean to justify harming our environment. (You can see the link to that article that was published in the Wall Street Journal at http://blogs.wsj.com/economics/2010/06/15/oil-spill-may-end-up-lifting-gdp-slightly/)
And I’ve only touch the subject of oil spills and its link to the economy, without even talking still about the daily harm the development of bitumen do to our environment. Commercial damages can include the reduction of agricultural profits and the fluctuation of the price, as well as harming important fish populations. With the amendments included in the budget omnibus bill, it will be even easier for companies to escape their environmental responsibilities. Leslie Shiell and Suzanne Loney, two graduates students from the University of Ottawa, found out during their research that if Suncor Energy was to pay for the damages caused by greenhouse gases, their profit would go down 27 cents per barrel. On top of that, they didn’t even consider the extraction of water used by oil companies, which is becoming a big concern in Alberta.
While there is much criticism to be made about the oil extraction, there is some efforts that are being made to ensure the respect of the environment. For example, after the publication of this research, Suncor is considering using a technology that would allow capturing carbon dioxide and use it to recompress older oil wells, which could mean that they would have a longer potential for extraction. Research in environmental sciences is the key to a sustainable economy and I’m very glad to see a Canadian company going the right way.
On the other hand, I don’t want to be misunderstood as criticizing the oil extraction itself but it’s the methodology that I think needs to be reviewed. I do think oil extraction is an essential part of our economy and that it allows a province such as Alberta to now hold significant economic power in our country. Contrary to Mr. Mulcair, I do not think Canada is suffering from a grave case of Dutch Disease. I think economic globalization and the availability of cheaper labour, such as in the southern states and China, are responsible for the decline of that economic sector. But I do not think it is right that criticism of the way oil is extracted is perceived as an attempt to divide the country in order to gain political attention.
For the sake of our future generation, I think it’s time that not only Canada but all the countries in the world find an alternative to the current state of liability, on one hand, and the method that oil is extracted.
The Globe and Mail, June 1st 2012