lundi 16 juillet 2012

The radicalization of the Republican party


After the financial meltdown of 2007-2008 that most countries quite haven’t recovered from yet, we have seen a polarization of the debate concerning the size of the state and the role it should play in man any sphere of society, especially social services and the regulation of the market. The centre position, moderate, which includes some elements of free market while also proposing Keynesian theories, seems to slowly disappear in the profit of the good old debate between the left and the right, as seen in the quasi-disappearance of the Liberals in Canada and the surge of the New Democratic Party.

In the United States, the situation is quite different since the radicalization of one party, the Republican party with the election of Tea Party members, has led the other party, the Democrats, to leave a position that has often been characterized as centre-left to move towards the centre and centre-right for some economic policies, while also trying to advocate the presence of more social programs, as has been seen by the abrogation of the Affordable Care Act. While it is difficult to characterize major political decisions in a left-right political spectrum, it is true that the refusal to compromise by one party led the other to adjust its policies to try to satisfy, unsuccessfully, the demands of a renewed conservative party.

The radicalization of the Republican Party seems to have been the most apparent after the mid-election of 2010 that saw a lots of Tea partiers getting elected to Congress. While markets were going wild and with the risk of an economic meltdown in the United States, the Republicans, strongly influenced by the Tea Party, opposed any tax hikes and the end of fiscal heaven for the most fortunate, putting the normal citizen’s life and economies in jeopardy. While the Democrats were trying to pass the Budget control act of 2011, the Republicans insisted on the necessity of deep cuts in order to raise the debt ceiling and were not ready to compromise, which puts jobs in danger in an economy where the unemployment rate was already pretty high.

The failure to negotiate even provoked a downgrade of the nation’s credit by Standard & Poor’s to an AA+. In one of the worst financial crises of the last three decades, ideology and partisanship should be put aside for the common good of the average American.

Not only is the Republican party victim of radicalization but it is also slowly abandoning the poorest Americans. While there was hope that the two parties would come together for the good of the common people after Paul Ryan claimed his will to work with Democratic Senator Ron Wyden to reform his budget plan, it soon vanished in thin hair. It proposed not only to dismantle important government programs, abandoning the poor but also to subside programs to local communities, which are often cash-strapped, with some of them already facing extreme levels of unemployment. Even for fiscal conservatives, this plan is clearly not realistic and not within their ideology. It proposed no spending cuts in the defense, a major cause for the American debt and it would not balance the budget until 2035. Mr. Ryan even voted for an increase of $8 billion more than what President Obama agreed with Congress in the summer of 2011, which makes this plan even more unrealistic on both sides, whether you are a Republican or Democrat.

All of this serves to prove the ridicule behind the necessity of always opposing the other ideology in politics, even if it’s for the common good. It’s time for a reform of the American political system so that the people can finally fight the inaction that has been provoked by a polarization of the debate and unwillingness to compromise.

vendredi 15 juin 2012

Après Bob Rae, quel est l'avenir du PLC?


Après que Bob Rae ait annoncé son intention de continuer à remplir son  rôle de chef par intérim du Parti libéral du Canada et de renoncer à se lancer en campagne pour obtenir le poste permanent, l’avenir du Parti libéral est encore davantage incertain.

Je crois que Bob Rae a pris une décision très sage en décidant de ne pas participer à la course. Effectivement, depuis qu’il est à la tête du parti libéral, le parti a peu bougé en ce qui concerne les intentions de vote dans les sondages, même si ceux-ci ne valent pas grand-chose lorsque les prochaines élections ne sont que dans trois ans. Ayant tenté de ravir les rênes du PLC deux autres fois auparavant, M. Rae n’était aussi pas l’idée que l’on pourrait se faire d’un renouvellement du parti.

Cependant, loin de moi l’intention de dire que M. Rae est un homme politique incompétent. En prenant cette décision, il a respecté une promesse et a laissé ses propres intérêts pour le bien-être du parti. De plus, M. Rae possède une énorme expérience politique qui est un atout essentiel aux libéraux. Il a aussi prouvé sa grande capacité à s’attaquer au bilan des Conservateurs lors des périodes de questions et s’est profilé comme un très habile orateur.

Peu après l’annonce du refus de Bob Rae de se présenter à la course au leadership, on apprend de plus en plus des médias que la pression est davantage exercée sur Justin Trudeau pour se présenter en tant que candidat à la chefferie du PLC. Pour certains, M. Trudeau est vu comme le sauveur du parti qui permettrait une remontée du Parti libéral. Bon, on peut certainement s’attendre à ce que celui-ci décide de se lancer dans la course, mais la prédiction des médias en ce qui concerne les intentions de Rae se sont avérées être complètement fausses. Je veux rester prudent pour l’instant, mais il est quand même intéressant d’analyser la situation avec Trudeau dans la course pour obtenir le poste de chef du parti.

Il est indéniable que Justin Trudeau représente un espoir de renouvellement par sa jeunesse au PLC, tout en creusant en quelque sorte dans les racines du parti avec le nom Trudeau. M. Trudeau est grandement présent sur la scène médiatique et possède un charisme que nul autre politicien au sein du Parti libéral n’espère même atteindre. Il a une des plus grandes armées de suiveurs sur Twitter et incarne les valeurs des jeunes militants au sein du PLC qui, comme démontré dans la dernière conférence du PLC, commence à être de plus en plus important.

En même temps, il est important de ne pas considérer Justin Trudeau comme un sauveur juste par son nom. M. Trudeau possède encore assez peu d’expérience politique en comparaison avec les autres possibles candidats à la chefferie et face au chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair. Dans le même ordre d’idées, M. Trudeau a très peu exposé son idéal gouvernemental en raison de son nombre d’années au Parlement qui est plus petit que ses possibles adversaires. De plus, le nom Trudeau rappelle le Programme énergétique national de son père et il est possible que ce nom aliène les électeurs de l’Ouest canadien. De plus, plusieurs observateurs conservateurs se réjouiraient d’une élection de Justin Trudeau en tant que chef des Libéraux. Effectivement, cela polariserait encore plus le débat qu’il ne l’est en ce moment et diviserait les forces progressistes.

En plus d’une possible entrée de Trudeau dans la course à la chefferie, plusieurs autres possibles candidats rayonnent par leur compétence, sans toutefois arriver à la cheville de Trudeau en ce qui est du charisme politique. On entend souvent parler du nom de David Mcguinty, qui a été avocat avant environnemental avant de devenir député et qui est une voix forte du parti libéral dans la critique environnementale. Marc Garneau semble aussi l’intention de se déployer dans la course au leadership. Astronaute connu et ancien recteur de l’Université Carleton et ayant reçu plusieurs prix nationaux, Garneau s’est aussi avéré être un parlementaire compétent.

Pour gagner la voix des électeurs, le Parti libéral devrait toutefois tenter de se distancer du Nouveau Parti démocratique et d’incarner la position centrale qu’il a occupée pendant de maintes décennies. Le parti a besoin d’incarner l’image de la fiscalité responsable telle que réclamée par les Conservateurs et souvent oubliée par les Néo-Démocrates. Le Parti libéral a aussi besoin de se dorer d’une image progressive et promouvoir la liberté individuelle, tout en amenant un sentiment de collectivité fort, principe au cœur du libéralisme classique. Finalement, le Parti libéral doit amadouer les électeurs de l’Ontario puisque cette province est la clé du parti qui espère remporter les élections.

Mapleleafweb.com

dimanche 3 juin 2012

For a sustainable economy, without excluding the oil sands

As I’m watching the media reactions regarding Tom Mulcair’s comments about the development of oil sands, I think this debate has been grossly simplified by the media. Even though I don’t necessarily agree that Canada is suffering from the Dutch disease, I do think that there needs to be changes regarding the implementation of environmental laws.
It’s not fair that taxpayers should bear the costs of the damage done on the environment by petroleum companies. Our current laws certainly don’t support a sustainable economy and oil companies are barely liable if big oil spills do occur, like the one in the Gulf of Mexico that was associated with British Petroleum.
Even though that story is still fresh in our memories, the story behind who paid the bill for one of the biggest spills in history is still a mystery to a vast majority of the population. The Oil Spill Liability Trust Fund states that operators of offshore rigs face no more than 75 millons $in liability for damages that could be claimed either by the government, individuals or companies. There is also a $1.6 billion fund that has been set up but it hasn’t been financed until the 1990s and the cap of liability has been set up in exchange of an 8 cents tax on every barrel produced. But the damage done by British Petroleum has far exceeded these amounts at $40 billions.
In Canada, the situation is even worse regarding those regulations. The Canada Oil and Gas Operations Act (COGOA), the Canada-Newfoundland Atlantic Accord Implementation Act and the Canada-Nova Scotia Offshore Petroleum Resources Accord Implementation Act, who regulates offshore oil activities, set the liability cap from $30 millions to $40 millions, sometimes even less. That means that if a disaster strikes Canada, legally, it’s the taxpayers that foot the bill for these huge expenses!
Meanwhile, some Democrats have tried, unsuccessfully, to raise the liability cap of oil companies from $75 million to $10 billion. On the other side, JP Morgan Chase has even claimed that oil spills lift up the GDP of the country since cleanups require the development of a strong labour force. While this argument is true since more than 4000 people were hired and that these contracts were estimated to be worth more than 4 to $6 billion, I think this argument is a total misunderstanding of macroeconomic principles since industries like fisheries and tourism were deeply affected. On top of that, the economy is used as a mean to justify harming our environment. (You can see the link to that article that was published in the Wall Street Journal at http://blogs.wsj.com/economics/2010/06/15/oil-spill-may-end-up-lifting-gdp-slightly/)
And I’ve only touch the subject of oil spills and its link to the economy, without even talking still about the daily harm the development of bitumen do to our environment. Commercial damages can include the reduction of agricultural profits and the fluctuation of the price, as well as harming important fish populations. With the amendments included in the budget omnibus bill, it will be even easier for companies to escape their environmental responsibilities. Leslie Shiell and Suzanne Loney, two graduates students from the University of Ottawa, found out during their research that if Suncor Energy was to pay for the damages caused by greenhouse gases, their profit would go down 27 cents per barrel. On top of that, they didn’t even consider the extraction of water used by oil companies, which is becoming a big concern in Alberta.
While there is much criticism to be made about the oil extraction, there is some efforts that are being made to ensure the respect of the environment. For example, after the publication of this research, Suncor is considering using a technology that would allow capturing carbon dioxide and use it to recompress older oil wells, which could mean that they would have a longer potential for extraction. Research in environmental sciences is the key to a sustainable economy and I’m very glad to see a Canadian company going the right way.
On the other hand, I don’t want to be misunderstood as criticizing the oil extraction itself but it’s the methodology that I think needs to be reviewed. I do think oil extraction is an essential part of our economy and that it allows a province such as Alberta to now hold significant economic power in our country. Contrary to Mr. Mulcair, I do not think Canada is suffering from a grave case of Dutch Disease. I think economic globalization and the availability of cheaper labour, such as in the southern states and China, are responsible for the decline of that economic sector. But I do not think it is right that criticism of the way oil is extracted is perceived as an attempt to divide the country in order to gain political attention.
For the sake of our future generation, I think it’s time that not only Canada but all the countries in the world find an alternative to the current state of liability, on one hand, and the method that oil is extracted.
The Globe and Mail, June 1st 2012

jeudi 24 mai 2012

The sunshine that didn't come after the storm: Youth unemployment


I remember being in my late years of elementary schools, teachers kept repeating us that we were the lucky generation, with plenty of opportunities regarding careers ahead of us. They kept saying that since baby-boomers were to retire as we were going to enter the labour market, a bunch of positions would then be available for us. Growing up now as a university graduate pursuing my studies in law, from what I keep hearing recently, I can say that these prospections have only served to deceive me.

Even though I don’t position myself as being on the student associations’ side concerning the rising tuition in Quebec, I think it’s primordial that we stress the realities of the job market that awaits young students like me. I think it’s a grim portrait that has not been painted enough by the student association and could be a convincing argument for their cause since the government barely made a move on this problem.

Since the economic slump of 2008-09 age groups beside the youth, which is defined in the 15 to 24 year of age range, have recovered from the approximate 430 000 jobs losses.  The employment in the youth age group, on the other hand, is still 250 000 jobs short of the pre-recession level. On top of that, the Canadian youth is facing unique challenge, even though their generation is known as the one suffering the most during recessions. The range of people aged 60 or older actually gained 100 000 jobs while all other age groups actually lost jobs. Apart from facing competition from their own age cohort, young people also have to compete with people older than they are that have been dismissed during the recession.  The OAS reforms proposed by the Conservatives will mean even more people will stay in the jobs market later.

When a young person does find a job, all there seems to be available to them is contracts, much often without benefits. So instead of having a normal life, where one usually settles down, buys property and thinks about having a family, youths are traveling from one contract to another and lose hope towards stability. This not only hurts the youth itself but the economy in general since the youth has not been empowered with a higher buying privilege.

Don’t get me wrong, I’m not trying to start a generation war like many editorialists seem to do every weeks. But the fact is that less jobs are available for young people while our generation will probably be the one paying the most taxes to afford a sustainable health care for everybody. I find it sad and angering how we have been a forgotten generation since we will be the backbone of living standards for older Canadians.

Some people say that going back to school even after completing your bachelor’s degree will certainly help you in finding a job. But as I’m going into my first year of law school this year, more and more studies seem to point out in a shortage of articling position for law graduates and difficulties in finding a job in the traditional practice of law. But school is obviously not for everyone and if every youth would decide to go to university, our world would collapse in chaos. The Globe and Mail recently reported an increase in NEET, neither in education , employment or training, which proves that more and more people are totally disconnected from the labour market and more and more people might be socially isolated.

It’s time to claim to our government more action towards stimulating initiative for young people. Not only will it serve our generation but the older ones too, as we represent the possibility of a bright future for our country.

Cornertalk.org, February 22nd 2012

mardi 15 mai 2012

La démission de Line Beauchamp, les étudiants encore dans les nuages


«Pour quelle entreprise privée ira travailler Line #Beauchamp maintenant?»

 Ou encore, «Ce n'est pas la démission de Line Beauchamp que veulent les étudiants en grève, c'est l'annulation de la hausse. #modesolution #ggi»

Dix minutes après l’annonce de sa résignation comme ministre de l’Éducation et députée de l’Assemblée nationale, Line Beauchamp a été au centre des discussions sur Twitter comme celle-ci et le sujet était la tendance la plus populaire pendant plus de deux heures hier. Certains ont préféré se moquer tout court de la ministre, d’autres ont souligné l’événement d’un ton ironique tandis que d’autres, comme Denis Coderre, ont tenté de rappeler le caractère humain de Mme Beauchamp et son héritage en tant que politicienne accomplie.

La réaction des différentes associations étudiantes, quant à elle, s’est faite dans le respect et Léo Bureau-Blouin, de la FECQ, a tenu à souligner l’importante contribution de Mme Beauchamp à la vie politique. Gabriel-Nadeau Dubois de la CLASSE, lui, fait valoir que cette résignation ne représente pas une victoire. Maintenant, l’ensemble des associations espère que Michelle Courchesne, nouvelle ministre de l’Éducation, fera preuve de plus d’ouverture.

Cependant, les associations étudiantes ne réalisent pas que le même discours sera répété par le gouvernement et il serait très étonnant que le gouvernement accepte de faire plus de concessions. Effectivement, Mme Beauchamp a justifié son retrait de la vie politique par le refus des associations étudiantes de bouger d’un pouce de leur position. Encore pire, on semble plutôt assister à un durcissement du ton du gouvernement face à la grève étudiante et aux manifestations. M. Raymond Bachand, ministre des Finances, a déclaré ce matin que la porte serait ouverte à une loi spéciale qui rétablirait l’ordre et ferait respecter les injonctions pour la reprise des cours si jamais les associations étudiantes campent encore dans leur position après la discussion avec la nouvelle ministre de l’Éducation.

Personnellement, je trouve qu’il est difficile de comprendre comment le respect des injonctions n’est encore pas appliqué. L’ordre de la société repose sur notre système judiciaire et un refus d’obtempérer à un ordre de la cour ouvre les vannes vers une anarchie de la société. N’importe quel groupe pourrait décider de se révolter contre une politique gouvernementale, qu’il s’agisse de hausse d’impôt ou encore de l’électricité. Tout citoyen se doit de respecter l’ordre judiciaire et une minorité de la population ne devrait pas être au-dessus de la Loi.  

D’ailleurs, je trouve que les grands perdants de ce conflit sont les contribuables puisque ce sont à eux que sera transmise la facture des heures supplémentaires des policiers et leurs intérêts n’ont été que très peu considérés dans cette crise.  De plus, les manifestations se sont constamment attaquées aux citoyens de Montréal qui, après tout, n’ont rien à voir dans ce conflit.

Ce que je ne comprends pas non plus, c’est comment les associations étudiantes veulent avoir le même statut légal que les syndicats pour ne pas être victimes d’injonction. Cependant, un syndicat est là pour négocier et représenter les travailleurs tandis que les groupes étudiants proposent des solutions irréalistes qui ne seront évidemment jamais respectées. Même si je trouve parfois les propositions syndicales un peu exagérées, au moins, la plupart du temps, le conflit cesse après une entente du juste milieu après que des propositions concrètes et réalistes soient faites pour vraiment amener une action pour les travailleurs et non pas un idéalisme irréalisable.

Tout cela dit, je crois que les étudiants se sont vraiment mis la population de côté alors qu’ils auraient pu utiliser les médias à leur avantage. Au contraire, les étudiants ont accusé les médias, en particulier La Presse de Power Corporation, de se ranger du côté gouvernemental. Pire encore, des journalistes qui se sont rangés du côté étudiant et qui couvraient les événements dans les rues se sont fait violenter et l’on refusait de leur parler. En s’attaquant à la liberté d’expression des médias, on peut voir que la stratégie des associations étudiantes est vraiment désespérée, comme on le voit souvent chez les grands perdants politiques.

Plutôt, les étudiants devraient comprendre que le renouvellement se fait grâce à notre système démocratique. Il aurait été beaucoup plus stratégique de se rallier l’opinion publique à l’aide de forts moyens médiatiques afin qu’aux prochaines élections, un gouvernement qui serait plus favorable aux politiques étudiantes remporte le pouvoir. La population semble maintenant plutôt du côté gouvernemental en raison de l’intransigeance des étudiants et des manifestations parfois violentes.

Alors chers étudiants, je crois que c’est le temps de se sortir la tête des nuages et que la bataille si elle continue de cette manière s’avère perdue. Arrêtez de faire gagner des appuis au gouvernement Charest jour après jour!

La Presse, 15 mai 2012

dimanche 13 mai 2012

L'avenir économique en Europe




Les élections en France et en Grèce ont amplifié la volonté du peuple d’un changement dans les stratégies européennes économiques et l’on assiste en quelque sorte à un rejet de l’austérité comme manière de parvenir à une solution pour contrer la crise économique. Quoique je crois qu’un plan d’austérité est absolument nécessaire et que je suis un peu pessimiste quant au changement des structures de pouvoirs économiques probables après les élections, il est aussi évident que l’Europe doit aussi posséder un plan de croissance et que les coupes seules ne peuvent amener vers la sortie de la crise.

Je trouve qu’il est un peu dommage que les politiques centristes aient fait l’objet de peu d’attention et que les partis polarisent souvent l’opinion publique. Personnellement, François Bayrou gagnait mon estime par son esprit pragmatique en se distançant des étiquettes de gauche et de droite.  Bayrou se concentrait plutôt sur la nécessité de réduire la dette publique, et ce par des mesures qui sont chéries par la droite et la gauche, telles qu’un gel des salaires des fonctionnaires, la hausse des taxes sur le capital des plus riches et une diminution des exemptions de taxes.

Cependant, je ne crois pas que l’élection de François (ce nom semble très populaire en politique française…François Bayrou, François Hollande, François Mittérand…) Hollande soit nécessairement une catastrophe pour la France et que les répercussions ne soient que négatives. Il est vrai que depuis que les socialistes ont pris le pouvoir la dernière fois sous François Mitterrand, le taux de chômage est passé de 6% en 1981 à 9,6% en 1993 (même si le taux de chômage a atteint 10% en 2010 sous Nicolas Sarkozy, UMP). Cependant, les socialistes ont aussi prouvé qu’ils pouvaient être pragmatiques et ils entretenaient quand même une bonne relation avec la droite, comme démontré par la relation entre François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Kohl, qui est du même parti politique que la chancelière conservatrice actuelle Angela Markel. Il est donc pour moi préjugé de dire que les relations franco-allemandes se détérioreront drastiquement sous la présidence de Hollande.

De plus, il est clair qu’il y a un déséquilibre au niveau des échanges commerciaux au sein de l’Europe. Ainsi, l’Allemagne a bénéficié d’une expansion macroéconomique en concentrant son économie sur l’exportation et celle-ci représente plus d’un tiers de son PIB. La Grèce, quant à elle, est un pays majoritairement de consommation et son pourcentage de consommation domestique représente plus de 92% de son PIB, ce qui s’explique par un crédit très accessible et des salaires qui augmentent alors que la productivité de va pas de même. Un plan de croissance pourrait possiblement apporter certaines solutions quant à une possibilité de diversifier l’économie grecque, ce qui ne veut pas dire que de strictes mesures d'austérité doivent être mises de côté.

Je ne crois pas possible que l’idéalisme socialiste de Hollande puisse être mis en action. Plutôt, il semble probable que Hollande apportera des éléments nouveaux au plan d’austérité mis à l’avance surtout par Sarkozy et Merkel et qu’il pourra peut-être apporter de nouveaux éléments qui favorisent la croissance aux côtés de l’austérité. Je crois qu’il est quand même favorable d’avoir un plan équilibré et que l’austérité seule n’a pas donné des résultats très favorables. Par exemple, l’Espagne est sûrement le pays qui a le mieux appliqué le régime minceur de l’austérité et ce pays se retrouve maintenant dans une situation comparable à la Grèce, avec un taux de chômage de plus de 20%. Il est clair que l’Europe a besoin d’une voix nouvelle, mais que cette voix doit être plutôt pragmatique qu’idéologique et partisane.

Le problème qui reste toutefois au sein de la zone européenne est celui des finances de la Grèce et en se fiant aux résultats des élections, il est encore très loin de se régler et ce sont les problèmes de ce pays et sa possible banqueroute qui pourraient entraîner toute l’Europe dans une catastrophe économique, tout en affectant tout le marché international. Le vote grec n’a jamais été autant fragmenté et les partis pro-européens et pro-austérité n’ont jamais obtenu autant de pires scores, tels la Nouvelle Démocratie et les négociations qui ont lieu penchent plutôt vers un échec et vers de possibles nouvelles élections, ce qui plongerait la Grèce encore plus dans le chaos et lui empêcherait sûrement de recevoir de nouveaux fonds européens. Après les élections, un climat de très grande instabilité politique règne en Grèce et comme dans toute période de crise, l’on a assisté à la montée de partis extrémistes qui profitent de la peur des gens afin de propager une idéologie xénophobe. La même chose est arrivée en France avec le résultat assez spectaculaire du Front National de Marine Le Pen, qui a récolté plus de 18% des voix. Je ne peux que m'étonner devant un tel score puisque ce parti était dirigé par un chef, il n'y a pas très longtemps, qui reniait l'Holocauste...

Bon la situation en Grèce explique en grande majeure partie mon pessimisme. Mais j’espère qu’une possible réorientation du plan fiscal européen pourrait dépolariser la situation économique afin que l’avenir ne soit pas noir pour l’Europe, sans non plus dépenser aveuglément en stimuli économique.

Leglobe.ca, 6 mai 2012

vendredi 11 mai 2012

Using the economy to amend the law


During the leadership debate for the May 2011 federal election, constantly hammering the word economy to every question of his opponents, it became clear that the conservative government’s only priority would be the economy and that everything else should subsequently be evaluated in a monetary way. With the restriction of the time for the debate surrounding the deposition of the 2012 federal budget, it has become evident that even the budget and the economy have become a pretext for major amendments to important policies and the law.

Don’t get me wrong, even though I’m not a big fan of this government, there isn’t only bad things that have been included in this budget. For example, the budget includes 110 million per year in funding to the NRC-RAP, which supports research carried out by small and medium sized businesses. There will also be 50 million over 2 years to the Youth Employment Strategy to assist young people to get hands-on experience and the skills they need to enter the labour market. But the fact that this government is planning to change the age of eligibility for OAS from 65 to 67 counteracts that same measure.

The freaky thing about this budget is how it proposes the amendment of 60 laws, eliminates about half dozen others and how it rewrite the Canadian Environmental Act, the Fisheries Act, the Species at Risk Act, the National Roundtable on Energy and the Environment Act. On top of that, they reduced the debate time allowed for the deposition of the budget while it accounts for more than 400 pages!  This budget isn’t simply about fixing an economic plan for our country but it also has the intent of shutting down any opposition in the less amount of time possible. To get big businesses rolling as fast as possible, the Harper government has drastically reduce examination measures on projects that could well harm our environment and affect multiples communities from the West to the East coasts of Canada.

" The number of measures that are going to fundamentally change how Canada works, and doesn't work in fact, are all in this budget billIt's an abuse of their power. It's an abuse of this mechanism. And the government knows it" , says New Democrat MP Nathan Cullen.

It just doesn’t make any sense at all that issues as diverse as business funding, retirement measures and the environment included in this budget are all debated on the same period of time instead of breaking them apart. On top of that, by eliminating the long-form census, the Harper government can claim the effectiveness of their measures since the objective statistics that could of contradicted them are now gone. Not only does this government shuts down every opposition and tends to paint a radical image of them, it makes sure that objective data that goes against its ideology is not available to justify a different approach than what they propose.

Even though majority governments have carte blanche on pretty much every measure it attempts to pass, history shows us that a strong opposition can change debated motions. The Liberals during Brian Mulroney’s premiership have used the media during the deposition of his budget to attract the attention of the public so that growing opposition could provoke an amendment. The Reform Party also successfully used the same tactic during the deposition of the budget under premier Jean Chrétien.

Now it’s the turn of this Opposition, particularly the New Democrats as the Official Opposition, to do the same and transform the deposition of the budget as a debate, as it should be for any amendment of laws. It is the core essence of our democracy that is in danger if we don’t.

The Globe and Mail, April 30th